La démarche ICAPS

 

A l'origine une étude

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ICAPS (Intervention auprès des Collégiens centrée sur l’Activité Physique et la Sédentarité) est à l’origine une étude dont l’objectif était la prévention du surpoids par l’augmentation de la pratique d’activité physique et la limitation de la sédentarité des collégiens. L’intervention est fondée sur l’hypothèse que la prise en compte du jeune dans son milieu de vie (modèle socio écologique) permet d’augmenter son niveau de pratique d’activité physique et de limiter sa sédentarité.

ICAPS

    Cette étude a concerné mille élèves de 6ème dans 4 paires de collèges du Bas-Rhin entre 2002 et 2006. Mise en place par le professeur Chantal Simon et son groupe de recherche de l’université Louis Pasteur à Strasbourg, elle a été menée sous forme d’un essai randomisé contrôlé : les élèves des collèges bénéficiant de l’intervention Icaps ont été comparés à ceux des collèges n’en bénéficiant pas.

    Tous les ans, les élèves ont renseigné des questionnaires portant sur l’activité physique, leurs habitudes de vie et leurs attitudes vis-à-vis de l’activité physique. Ils ont en outre fait l’objet d’un examen médical annuel (poids, taille, masse grasse, pression artérielle) et d’un bilan sanguin réalisé tous les deux ans.

 

    À l’issue des quatre années d’expérimentation, les résultats de l’étude ont montré une augmentation de l’activité physique de loisirs de près d’une heure par semaine et une diminution du temps passé quotidiennement devant la télévision de 20 minutes1.

    Elles se sont accompagnées d’une prise de poids moindre au cours de l’adolescence. Ainsi, pour les enfants de poids normal, le risque de se trouver en surpoids à la fin de l’étude a été diminué de plus de 50 % dans les collèges bénéficiant de l’intervention ICAPS (voir figure ci-contre). L’intervention a été également associée à une diminution de certains facteurs de risque cardiovasculaire.

 

    Les effets bénéfiques sur la santé se maintiennent à distance de l’intervention et ils sont plus marqués chez les jeunes des milieux les plus défavorisées et les plus sédentaires2. Cette intervention a été reconnue efficace par l’OMS en 20093.

1. Simon C., Wagner A., Platat C., Arveiler D., Schweitzer B., Schlienger J. L., et al. (2006). Icaps: a multilevel program to improve physical activity in adolescents. Diabetes & Metabolism, 32(1), 41-49.

2. Simon C et al. (2008). Successful overweight prevention in adolescents by increasing physical activity: a 4-year randomized controlled intervention. International Journal of Obesity, 32(10), 1489-98. 

3. World Health Organization (2009). Interventions on diet and physical activity: what works. Evidence Tables.

   

L’approche socio-écologique

Le fondement de l’étude ICAPS repose sur une approche socio écologique. En effet, une intervention a toutes les chances d’être plus efficace si elle s’inscrit d’emblée dans cette approche intégrant 3 niveaux, le jeune, son entourage ou support social, son environnement et plusieurs types d’actions :

  • changer les attitudes et les motivations des jeunes vis-à-vis de l’activité physique, par des débats et des actions de sensibilisation et par l’accès à de nouvelles activités attrayantes, variées et conviviales,
  • sensibiliser l’entourage (parents, enseignants, éducateurs, animateurs...) afin qu’il valorise l’activité physique et encourage les jeunes à augmenter leur niveau de pratique,
  • fournir des conditions environnementales (physiques, organisationnelles, institutionnelles) qui favorisent l’activité physique à l’école et en dehors de l’école (temps péri- ou extra-scolaire), pendant les loisirs et dans la vie quotidienne, afin que les jeunes puissent mettre en œuvre les connaissances et les compétences acquises.

ICAPS aujourd'hui

     Santé publique France a mis en place une première phase de déploiement/transfert de connaissances à compter de 2011 et a apporté un appui méthodologique et financier à quinze sites pilotes sur 18 à 24 mois. Les porteurs des projets et leurs partenaires étaient rattachés à des structures variées et les bénéficiaires des projets avaient entre 3 et 18 ans. Un Mooc a ensuite été élaboré (Massive open online course), cours en ligne gratuit s’adressant à la diversité des professionnels concernés et suivi par plus de 2000 d’entre eux.

     L’évaluation de cette première phase à la fois qualitative et quantitative a confirmé l’intérêt et la faisabilité de la démarche ICAPS pour des jeunes de 3 à 18 ans. Ainsi, afin de permettre une dissémination plus large des projets de promotion de l’activité physique de type ICAPS Santé publique France a désigné le Centre Socio-Culturel et Sportif Léo Lagrange de Colombelles pour être le Centre National d’appui au Déploiement en Activité Physique/lutte contre la Sédentarité (CND AP/S). Ce dernier est chargé d’accompagner la mise en place de projets de promotion de l’activité physique des  jeunes sur le territoire s’appuyant sur la démarche ICAPS.

 

Exemples de démarches ICAPS - Fiches de valorisation

CSCS LL Colombelles   -   Collège Thomé d'Attigny    -   Collège Vercel de Dinan  

 

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