Le rôle des collectivités dans la lutte contre la sédentarité
23-09-2019
La question aujourd’hui n’est plus de savoir s’il faut promouvoir l’activité physique chez l’enfant et l’adolescent, mais plutôt quelles actions mettre en place pour avoir un effet positif sur les comportements et la santé.
La démarche socio-écologique de type ICAPS
La démarche socio-écologique de type ICAPS s’appuie sur les interactions entre facteurs individuels, comportements individuels et collectifs, environnement social et physique. L’idée générale est que les actions de promotion de l’activité physique devraient être plus efficaces si elles visent simultanément chacun des niveaux de ce modèle socio-écologique :
- Les jeunes tout d’abord en se focalisant sur leurs connaissances et leurs représentations de l'activité physique, mais aussi sur leur motivation à l’égard de la pratique. Les interventions peuvent ainsi êtredes actions de sensibilisation mais aussi l'accès à̀ des activités variées, attractives et conviviales,
- L’environnement social des jeunes est également essentiel afin qu'il relaie l'information, favorise et soutienne les changements de comportements : familles, enseignants, éducateurs, ...
- Enfin, les conditions physiques, institutionnelles et structurelles de pratique d’activité physique, permettent, en allant au-devant des différents obstacles.
Le rôle de l’environnement
L’environnement joue ainsi un rôle essentiel dans la promotion de l’activité physique et la lutte contre la sédentarité. Il est donc essentiel de prendre en considération le contexte social, culturel, physique et organisationnel dans lequel les jeunes évoluent quotidiennement.
Dans ce cadre, les collectivités - de la communauté de communes ou d’agglomérations au village ou au quartier – doivent se mobiliser car elles jouent un rôle essentiel. Élus, direction de services des sports, de la santé et des affaires scolaires, éducateurs territoriaux et jeunesse, offices municipaux des sports peuvent et doivent s’impliquer. Les équipes municipales et départementales sont des partenaires privilégiés dès lors qu’elles déterminent notamment :
- la politique en matière de santé et d’activité physique,
- l’accès aux équipements,
- la mise à disposition d’animateurs et d’éducateurs voire de coordinateur de projet,
- l’inscription d’une démarche socio-écologique dans la politique de la ville
- les financements pour des projets et actions dans le cadre d’un programme d’intervention de ICAPS
Ces collectivités peuvent également servir d’interface avec les établissements scolaires et les associations. Enfin, un dernier élément important concerne l’urbanisme. Au-delà de prévoir des équipements sportifs, il faut développer les espaces ouverts adaptées aux activités extérieures, proposer des parcours santé, des activités de loisirs, faciliter et valoriser les déplacements actifs, à pied ou à vélo.
Les collectivités représentent ainsi un partenaire essentiel. Toutefois la mobilisation autour d’un programme d’intervention de type ICAPS doit être multisectorielle et partenariale. L’adhésion d’associations, des ARS, des établissements scolaires, des directions régionales et départementales et de toute autre structure publique ou privée, permettra une véritable synergie. Le rôle du CNDAPS est ainsi d’accompagner dans ce cadre les collectivités.
Lettre d'informations
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